22 janv. 2008

Quel foutu mouvement?

Si nous sommes dans l’ère des faux-mouvements, des luttes « fragmentaires », de la destruction de l’universel humain, ne faudrait-il pas se demander si, en premier lieu, il y a déjà eu, en un lieu et une époque, une lutte unitaire et universelle, un vrai combat de « l’humanité » ? Et si ce combat « de tous les hommes » avait réellement eu lieu, contre qui se battait-il alors ? Nous ne nous attarderons pas trop longtemps sur les apories du marxisme-militantisme qui malheureusement emplit encore trop de jeunes cerveaux de notre génération. Les bourgeois ne sont pas des humains, les femmes pas vraiment non plus d’ailleurs. Si nous décidons d’enfin renoncer aux fétichismes de la pensée moderne -universalisme, progrès, dialectique, téléologie- notre recherche peut et doit se complexifier, se dé-binariser, se rendre aussi fluide et multiple que l’est la réalité. Parce que oui, il va falloir un jour poser la question de l’humanité des « bourgeois », des oppressions spécifiques des femmes, des phénomènes de violence de notre époque, qui sont inexplicables dans les catégories de Marx. Je réclame le droit de parler du contenu des conversations de char des vieux couples de Laval, sans avoir à castrer ma pensée en finissant par conclure par le diagnostic : petit-bourgeois = intérêts de classe = aliénation. Je veux parler des rapports de forces et de pouvoir quotidiens sans référer aux intérêts à priori matériels, à la détermination économique, aux foutaises que l’on peut appliquer à la police, comme corps social, mais pas à un simple individu démuni.

Laisser tomber la facilité donc. Mais comment comprendre alors ? Comment parler de cette réalité ? Fin des classes sociales à proprement parler évidement, mais aussi fin des référents communs, fin du langage rassembleur aussi. Que faire avec toutes les vidéos de violences au G8 que l’on trouve sur Internet si celles-ci ne parlent plus, n’indiquent quelque chose, qu’à une poignée de jeunes déjà sensibilisés ? Comment encore croire à la mobilisation de masse, ce vieux rêve moderne, alors que le champ même de la communication possible rétrécit ? Les lieux du discours public étant occupés par un non discours, le discours vrai, il lui reste quoi ? Les livres, les blogs, la folie ? Alors les individus et leur corps viennent à se placer droitement dans le système socio-économique pendant que leurs subjectivités fuient de tous bords, maladroitement, vers les mondes artificiels, les jeux de séduction, les sous-cultures. Au contraire de fractions réactionnaires de la sociologie actuelle, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur les dérives de l’anomie et de prier pour le retour de la norme sociale autoritaire (« on parle le même langage quand on a reçu les mêmes coups de bâton »). La question est de savoir pourquoi les individualités se démultiplient, se replient, s’étendent, sans plus jamais trouver de centre, d’unité, de ligne commune. Quel mouvement peut-il pousser vers autant de séparation entre des individus de la « même société » ? Si l’on refuse de tomber dans les théories conspirationistes en répondant que ce n’est que « stratégie » de l’ « overclass » pour mieux régner, il faudra alors s’interroger sur les causes immanentes de l’anomie et de son extension.

L’anomie s’étend, elle ne grossit pas. Au contraire d’une pustule qui a un centre, au contraire d’un mouvement qui a un but, l’anomie, elle, ressemble à une fuite, à une perte sans sens. L’anomie est une force de perte d’énergie, car il faut reconnaître que malgré l’apparence de mort et de vide, elle possède en elle-même sa propre logique, son mouvement. La force d’inertie, la dépolitisation, le je-m’en-foutisme, la perte du sentiment de communauté, sont des symptômes hautement puissants : ils agissent aussi. Quelle force de la vie peut-elle créer le phénomène anomique ? On peut y répondre par le fait de la misère humaine, de la perte de l’autorité parentale, l’omniprésence de la répression, etc. Mais répondre à ça n’est pas encore répondre à la question sous-jacente, pourquoi tous ces épiphénomènes amènent-ils à l’anomie ?

Il n’y a rien de plus concret, aujourd’hui, pour la lutte politique, que de savoir pourquoi le phénomène de dépolitisation est si large, et comment y remédier. La perte de ce « centre » commun (un centre, rappellons-le, qui était imposé par des autorités hégémoniques), que j’appelle anomie, s’accompagne évidement de la perte du sentiment d’implication dans le cadre social présent, parce que ce cadre n’a plus rien de rassembleur, n'a jamais été commun. Les deux phénomènes sont interdépendants et se complètent : d’un côté la perte d’appartenance au corps social de son propre corps détache l’individu de la lutte politique, de l’autre côté la non-conscience de l’existence historique de l’individu et de l’existence de l’histoire (déroulement du temps vrai) l’entraînent vers un territoire atemporel où tout ne pourra plus être pris qu’au second degré. Pire encore, chacun répond à l’anomie des autres par l’anomie : c’est une solidarité négative.

L’individu moyen aura à peu près trois choix devant la désunion du social, de l’échec évident du rêve « d’un pays comme un village », du fait que ses parents fréquentent des clubs échangistes, que sa blonde est virtuelle, que René Angélil est Dieu, que ses voisins s’amusent en regardant des vidéos de gangs de rue qui tuent des passants pour le plaisir.

Choix 1 : Réaction. Ce choix s’applique surtout aux vieux, étant donné la perte de la possibilité d’adaptation à l’horreur dans le vieillissement. On panique, on écrit des lettres aux journaux (que plus personne ne lit), on s’achète une maison en banlieue, on capote sur la fiction des accommodements raisonnables (comme s’il y avait encore une identité commune à protéger…)

Choix 2 : Action. Plus fréquent chez les jeunes. On décide que ça se passera pas comme ça, qu’on va changer les choses. Par contre, devant le peu de possibilités réelles de faire quoi ce soit de grand, on se replie sur les petits lieux de changement : associations communautaires, aide aux jeunes, comité souverainiste de cégép… Évidement, ces lieux n’ayant rien à voir avec la réalité des mouvements qui bouleversent la société, et qu’on continue de ramer contre un raz-de-marrée, dans le mauvais sens qui plus est, ces tentatives finissent généralement en burn-out et découragement.

Ce qui nous amène logiquement au troisième choix : Renoncement. Le choix le plus populaire. L’individu ne fait plus rien en face d’une réalité qui le dépasse complètement. Il se laisse porter, se crée des points d’attache contingents et friables, essaye de se rassurer dans le cocooning, se crée pleins d’avatars virtuels, rêve de vacances pendant sa job plate, etc. La vie réelle est donc constamment remplacée par une conscience de nécessité, la reproduction du même-plate et la fuite devant la vérité.

C’est peut-être par la fatalité d’arriver au dernier choix, qui n’en est plus un, que se modèle une nouvelle norme du social : l’anomie. Une forme de non-agir, de non-implication, qui se réclame d’une manière d’être sociale nouvelle. Le refus comme alternative à la sollicitation, le cynisme devant la révolte, la froideur devant l’affect. Voilà bien se qui fait le plus peur aujourd’hui à ceux qui veulent encore « mobiliser » quelque chose. Le problème n’est plus la « non-conscience », l’aliénation, et d’autres excuses structuralo-marxistes de ce type à la vedgetude visible de la « classe ouvrière » (qui ça ?). Le problème est bien plus effrayant : il faut se rendre à l’évidence que ce n’est plus par manque d’éducation que les gens ne se révoltent pas, mais par refus, par simple acceptation presque « raisonnée » des choses telles qu’elles sont. Ont-ils réellement choisi cette mort ? Ont-ils même le droit légitime de faire ce choix ? Beaucoup de désespoir et même des fantasmes terroristes pourront apparaître devant cette réalité. Mais il ne faut pas capoter pour les mauvaises raisons, comme disait l’autre.

Car dans l’anomie, il y a volonté. Il n’y a qu’à voir la ferveur avec laquelle le pire des geeks démolit un site web gouvernemental en y insérant des images pornographiques. Voir aussi la nécessité touchante des divers « freaks » à se réunir dans des groupes et tendre de toutes leurs forces vers une reconnaissance de « la société ». Si effectivement « la société n’existe pas », comme le déclarent certains des plus fervents anomiques volontaires (phénomène banlieue), pourquoi sont-ils les premiers à en réclamer quelque chose, comme un appel nostalgique vers un Ancien temps ? Il serait trop simple d’y voir une simple volonté de reconnaissance personnelle, car il y a dans chacun de nous une force qui nous dépasse, une force qui suit une logique non contingente à nos intérêts immédiats. Et bien que le comble de l’anomie est de déclarer qu’il ne peut y avoir rien au-delà de l’égoïsme relatif de chacun, cette réponse elle-même fait partie d’un système (l’anomie) dont la logique dépasse celui qui en fait partie. Répondre par le cynisme est déjà un acte totalement social. Le cynique, l’anomique, envoit un message négatif, il établit un anti-contact avec le social en tant qu’idée. Il garde encore l’idée d’un social lorsqu’il déclare à celui-ci que la société n’existe pas.

Voilà, l’anomique est le plus nostalgique de « ce qui manque », et l’extension de l’anomie à défaut de l’extension du social prouve qu’elle vient à remplacer quelque chose. Ce n’est pas une dialectique, c’est un renversement total. Le plus vulnérable, le plus dépendant des membres d’une société, sera le premier à plonger dans l’anomie la plus crasse alors que cette société se refuse à lui fournir un cadre d’épanouissement, si l’on peut parler en ces termes. L’énergie de vie de l’individu se retrouve alors retournée contre lui-même et contre ce social qui fait défaut, dans une implosion sans but vers le vide. La dépolitisation des masses aujourd’hui n’est pas, ou pas que, le résultat de la sophistication des techniques répressives, de l’échec des grands discours, de l’étendue du capitalisme post-industriel…. Elle est aussi une sorte de politique, elle est la politique des sans-politiques : le refus de se prononcer, le courage de rester assis, le plaisir de voir ses pires craintes confirmées, le bonheur de mourir seul comme on l’avait prédit. C’est une zone de mille discours à défaut de la possibilité de vrais discours, c’est afficher son image sur milles lieux virtuels à défaut d’avoir un visage dans le monde réel, c’est chialer sur tous les faux problèmes parce qu’on sait qu’on ne pourra jamais se débarrasser des vrais.

Si l’anomie est, comme on aime à la stigmatiser, un simple vide, une mort de l’âme inoffensive qui sert les intérêts du « système », comment expliquer alors les phénomènes de colère, de rage, apparemment inexpliqués, qui éclatent périodiquement : ces implosions personnelles qui redeviennent explosions collectives périodiquement (Kimver Gill)? Si les forces politiques en jeu sont si amoindries, si impuissantes, si plus personne ne risque de penser réellement à tenter quelque chose, comment se fait-il alors que le système policier développe constamment des technologies de surveillance de plus en plus incisives ? S’il n’y a plus rien à craindre des zombies que nous sommes tous devenus, pourquoi tiennent-ils à pouvoir lire jusqu’aux mots des livres que l’on a entre les mains?

Non. L’anomie n’est pas une mort finale, elle n’est pas le renoncement total. Elle est une inversion, une dérive presque intéressante de l’empêchement d’action réelle, c'est la réponse en négatif, la réponse du désespoir. À un monde fini et fermé, empêchant toute vie, l'anomie répond par sa propre fermeture, par la non-volonté. N’allons pas jusqu’à dire qu’elle découle d’une nature universelle de l’humain, ou d’un instinct de sociabilité frustré. Elle est simplement l’alternative négative au dévoilement réel de la « singularité quelconque » de chacun. En d’autres mots, elle remplace le sentiment d’appartenance à l’impropre du politique par le sentiment d’une singularité parmi tant d’autres qui n’appartient qu’à soi. Elle place ces subjectivités sans but dans un réseau de renvois à un soi fragmenté et modèle le monde à l’image de cette dispersion. Mais l’anomie n’est pas une fin du monde, elle contient des possibilités destructrices, absurdes, chaotiques.

Nous n’en avons encore vu que le début.

Il va falloir orienter ces puissances lorsqu’elles surgiront non pas vers une réhabilitation dans la norme, car cela reviendrait à annihiler leurs sucs acides, mais bien la possibilité de recentrement de l'éclatement. Que toutes les bombes explosent en même temps.







Vox Pop

Je ne suis pas révolutionnaire. Je suis révolutionnaire. Plus précisément péquiste. Je crois en le grand peuple-mosaïque du Québec comme moteur de changement dans le monde. Le Québec, utilisant son dynamisme né de son état de dernier bastion d’une culture distincte en Amérique, saura assurer son rôle de leader sur la scène internationale. Innovateur au plan scientifique, chef de file dans la sphère commerciale, légataire d’une tradition démocratique protégée par la pérennité du parlementarisme britannique et hyper motivé sur le plan sportif, nous saurons nous imposer, dans le respect des minorités, comme modèle. La performance de nos élites, dans les différentes facettes façonnant la société civile de notre belle planète bleue, est déjà la preuve de notre succès potentiel au rang de nation libre. Un siège à l’ONU ne serait que la consécration bien méritée de la lutte pacifique et civique qu’a menée notre « identité métissée » depuis son arrivée héroïque sur les côtes vierges de cet Atlantide inhabité. Il m’arrive occasionnellement de ressentir de la lassitude et je m’endors. Mes rêves sont d’un ennui inouï.

Je ne suis pas révolutionnaire. Mon copain à moi est le genre d’homme qu’il me faut, car avec lui on ne s’ennuie jamais, parce qu’on a les mêmes amis et qu’il me fait rire et aussi car grâce à lui je sais que je prends les bonnes décisions. Je travaille fort dans ce que je fais, je suis une comptable agréée, je suis une Indispensable, comme ils disent sur les pubs. Ce n’est pas moi sur l’affiche, mais c’est tout comme, car moi aussi je sais me tenir debout, quand ça compte vraiment. Il n’y a rien qui me fait plus plaisir que de regarder trois bons films d’affilée avec des copines en pyjamas. Hier, JP m’a amené au restaurant pour fêter nos deux ans. Dans le plus beau restaurant de Blainville, et il a tout payé, même le vin. C’est un homme bien, avec le cœur à la bonne place. On fait l’amour, deux fois par semaine et c’est très tendre. Hier il a salué une fille sur la rue, pour m’agacer je crois. Je l’ai rencontré au HEC dans le cadre des Jeunes Cadres. C’était les belles années, on mangeait toujours ensemble, la gang, dans la cafétéria. Depuis un an, on a gradué et tout va bien, sauf l’auto qui est souvent au garage. On dit souvent que les gens simples savent être heureux facilement. Je ne sais pas si je suis heureuse. Seulement que quand je mets ma tête sur l’oreiller après une bonne journée bien remplie, je suis satisfaite que rien de mauvais ne nous soit arrivé. Oui, je suis satisfaite. Rien n’est brisé, tout continue et ma vie suit son cours. Surtout éviter la maladie, ce serait terrible. Je veux pouvoir faire ma part pour la communauté. J’attends un enfant.

Je ne suis pas révolutionnaire. Je suis quelqu’un qui aime faire aboutir des projets, je vis de changement et d’avancement. Je construis ma vie au gré de la musique, du cinéma et des rencontres sociales fructueuses. Une soirée avec des amis, quelle autre vérité? Seulement, quand tout s’éteint et que tous font je ne sais quoi chez eux, j’ai parfois un petit frisson. Mais je reprends le dessus, je fais du bénévolat dans un orphelinat en Bolivie, j’organise une partie de poker avec de vieux amis perdus de vue. J’ai un but. Je prévois des combinaisons bus-métro pour mes trajets en transport en commun, je n’aime pas marcher, je préfère courir. L’été j’obtiens un emploi qui me permettra de développer certaines habiletés en lien avec mon domaine d’étude. Je me renseigne toujours sur les influences des groupes de musique que j’écoute. Afin d’en parler à d’autres qui aiment aussi la musique. J’accumule les anecdotes dans le but de me former une feuille de route qui soit intéressante. Les souvenirs de voyage et les cocasseries échappées au détour d’une vie bien remplie sont des sujets qui peuvent me tirer d’embarras lorsque je fais la file pour aller à la salle de bain. J’aime le journal Voir, je connais des histoires. Hier, il y a eu une panne d’électricité et j’ai eu un petit frisson.

Je ne suis pas révolutionnaire. Je suis une femme. J’ai longtemps été pourfendue, amoindrie par un physique disgracieux. Des courbes généreuses et une incapacité profonde à me distinguer lors de cours d’éducation physique m’ont valu des attaques, que j’ai essuyées avec dignité, car celle qui ne montre pas que les salves l’atteignent éteint la mesquinerie de ses ennemis. Ça n’a pas fonctionné. La placidité accrue, intériorisée, la vraie armure, celle du dedans, celle qui tapisse mes veines, m’a par contre rendu plus forte. Mais je suis la seule à le savoir. À défaut d’être habile au ballon-chasseur, lors des trop nombreuses récréations, je suis devenue celle qui montre aux autres qu’ils ne sont pas réellement en contrôle, que tout peut leur échapper, s’ils se découvrent trop. L’absence chez eux d’une armure efficace, le dénuement excessif et l’imprudence dont ils font montre ne peut qu’ouvrir la porte à la perfidie de leurs amis d’aujourd’hui. Alors je les mets en garde. Je suis celle qui sait le sens commun des choses. Je me situe au milieu, au compromis des idées trop ambitieuses. J’aime les planchers et déteste les plafonds trop haut perchés. Je ne connais sans doute pas le bonheur que suscite l’élévation d’une réflexion poussée, je sais par contre comment on nettoie les enfants. Je sais comment se laver le corps pour qu’il n’en reste plus que l’essence même de la pureté. Je connais des recettes économiques pour bien entretenir la surface d’un électroménager, quel qu’il soit. Je ne perds pas mon temps, car je dois toujours être prête à organiser le temps perdu des autres, on compte sur moi, dans le fond. Je suis la fourmi, mais j’aide la cigale. Je crois au béhaviorisme. Car tous peuvent apprendre de moi. Sans doute n’en ont-ils pas envie, car ils n’en ont pas encore conscience, trop occupés qu’ils sont à ne pas être occupés. Moi je me garde occupée. Ça me connaît. Et quand ils seront seuls et se seront fait trahir, ils viendront me voir. Quand ils ne pourront plus compter sur leur humour communicatif, leurs réflexions de celui qui ne prend pas ses responsabilités, ils viendront me voir. Quand leur physique flanchera et que leur visage boursouflé ne pourra plus être garant de leur popularité, ils sauront que je n’étais pas de trop. Quand ils se demanderont comment récurer une bassinette, comment profiter des spéciaux de la semaine efficacement ou comment s’assurer que l’horloge est à la bonne heure, ils pourront compter sur moi. Et ils verront alors que moi, je ne perdais pas mon temps.

Je suis révolutionnaire. Le vrai génie est toujours incompris de son vivant. Je n’en suis pas un. Je suis ridicule. Et ça me plaît. Énormément.

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