22 janv. 2008

De Quelques lecteurs mécontents : lettre ouverte reçue après la parution du Volume II.

« Après la lecture de votre volume II, nous nous sommes dit que vous ne valez que de la marde. Autant au point de la valeur d'échange que de la valeur d'usage, la marde ça ne vaut rien.

Remettre en cause dans ce même numeros le fait d'aller à l'université, d'écrire, de lire, l'histoire, la dialectique, l'objectivité de la puenteur de la marde et la lutte de classe représente en profondeur le stade le plus avancé du postmodernisme. Que vous fassiez semblant de l'attaquer ne change rien. Vous en faites partie.

On peut tout à fait comprendre que vous vous opposiez à l'histoire et à la Dialectique: en lisant votre pauvre lyrisme, on peut certainement s'apercevoir que vous êtes même contre l'utilisation d'un langage intéressant et lisible. Cessez donc d'écrire pour de vrai. Votre existence au sein de la gauche n'est qu'une nuisance. Quant à votre écriture, il ne s'agit que d'un râmassis de mots mal digérés et encore moins bien recrachés.

Nous devons vous le dire: vos idées irrationnelles et franchement bizarres sont un voile face aux conditions de vie des prolétaires. Vous lire, c'est un moment du monde réellement renversé, c'est un moment du faux.

Des questions demeurent. En tant qu'anomique, en conjugant votre absence d'organisation, de principes et de valeurs communes, comment avez-vous fait pour écrire de l'Ostie de Marde? Comment comptez-vous parvenir à changer la société? La réponse, c'est que vous en avez aucune idée: vous avez écrit pour vous soulagez de vos problèmes mentaux, pour éviter le suicide et vous ne cherchez en aucun cas l'application de vos idées dans la réalité. Un conseil: contrairement à ce que vous dites dans l'article contre la lecture des philosophes décédés, vous devriez continuer à écrire, mais seulement dans votre journal intime.

En plus d'être postmoderne, vous confondez tout. Vous écrivez évidemment pour ne rien dire. Le fait qu'un ancien réfugié, devenu un marginal compliqué (un immigrant), ne fait pas en sorte qu'il deviendra un bourgeois, maître des moyens de production. Votre théorie est fausse, objectivement et statistiquement. N'importe qui peut le remarquer, à l'aide d'une simple étude géographique de Montréal. D'ailleurs, considérer un immigrant comme un marginal compliqué futur riche, c'est du racisme.[1]

Au cours des prochains mois nous tenterons de tester votre politique de publication. Vous voulez tout publier, nous serons là pour vous aider. L'absence de cohérence et le relativisme permettent à toute camelote idéologique de s'insérer dans vos rangs.

Nous allons tester votre refus de la cohérence. »

C’est ce que De L’Ostie de Marde disait déjà quelques jours auparavant lorsqu’elle avait confectionné l’affiche auto-promotionnelle suivante :



[1] NDLR : L’auteur de De l’Ostie de Marde auquel cette critique réfère est un immigrant qui faisait de l’ironie.

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