Successivement, plusieurs conflits ont fait rage aux portes de l’institution universitaire. D’emblée, tous pensent à l’intrusion de la logique du capital dans l’attribution des notes et diplômes, ou autres questions publiques privées du genre. Pourrait-on, alors, et ce selon une méthode toute journalistique et empirique, considérer lesdits conflits selon le même dénominateur commun contingent que le problème épistémologique qui triture le département de médecine de l’UdM ces jours-ci : l’apostrophe du colon ou la constipation du cul à la bouche, problème anal ou bucco-génital ?
Non, mais c’est pas que c’est pas ça, c’est seulement que c’est trop ça. C’est trop ça quoi ? C’est trop ça le conflit, quand ça devrait être autre chose. L’institution, on s’en tape, tout comme ses portes et ses vices. C’est évident que si tu cherches la recherche, tu la trouveras un bout d’un corridor plein de marde payé avec de l’argent. Mais en fait je m’adresse à toi, étudiant souriant, car nous le sommes pas mal tous, souriants et fins. Toi, es-tu fin ?
Ce qui compte, souvent, au sein de l’université, c’est d’en sortir au plus vite. D’y être de passage, de compléter le processus dialectique d’une vie qui se rapportera d’hors et après constamment à l’opposition entre l’avant et le maintenant. C’est ainsi qu’on entendra quelqu’un dire (après avoir reçu une formation homogène qui mène à son domaine) : « oui, quand j’étais à l’université, telle chose se conjuguait avec tel truc… », ou encore « dans le temps où j’étais à l’université… », ou encore « quand j’étais étudiant… ». Pourquoi les études sont considérées comme une étape ? Pourquoi existe-t-il des étapes, constituant un processus, une montée vers l’obtention de quelque crédit, afin de continuer ensuite, de poursuivre l’accumulation primitive de capital symbolique, l’accumulation de souvenirs de soi aliéné en un grand rapport avec l’image qu’on laisse avant la mort.
Merde, faut relaxer, étudiantes, étudiants… Faut lâcher l’osti de morceau. Es-tu là pour te faire une carte d’affaires ou pour faire des affaires ? Ben oui, c’est vrai que vous trouverez ça niaiseux, vous direz : « l’auteur de ce texte-là saisit pas qu’au-delà de l’immanence et de l’amitié vécues au quotidien, on est obligé de considérer la structure, même si ultimement, c’est évident, on voudrait tous d’un monde meilleur, on voudrait tous vivres heureux. En attendant de vivre, y’a toujours moyen de vivre en faisant des compromis, de changer le micro, l’université par exemple. L’éducation ! Voilà une tâche possible, un but vital, qui peut s’échelonner sur une existence. Et puis y’a aussi qu’y faut se placer dans l’institution ! Merde ! »
L’université, faut la lâcher, faut voir ce qui se passe dehors, faut jouer au ballon, pas seulement se passer des concepts par le cul. À ceux qui répondront que ces enjeux sont niaiseux, je dirais relaxe, faut capoter pour les bonnes raisons.
Faut pas oublier que de lutter dans les coulisses du discours, c’est souhaiter l’obtention d’un pouvoir, et qu’à partir de ce moment, faut changer de direction. Les mots peuvent se pendre les uns les autres alors qu’ils devraient faire pousser les fleurs. Faut pas non plus oublier que faire des compromis discursivement, c’est lâcher le morceau, c’est oublier, c’est se rendre, c’est arrêter, c’est se soumettre
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