Mort-Sans-Organe

Ce poeme nous est parvenu par courriel d’un certain Marc Kloch de Bretagne. Nous discutons présentement avec des membre de son cercle structuraliste au sujet d’impératifs coordonnateurs. Voici ce qu’ils nous a écrit :

Salut les gens de la Marde,

Mon nom est Marc Kloch et je m'identifie comme jeune structuraliste breton. Un ami a fait circuler un exemplaire de votre magazine dans nos cercles et j'ai un texte que je vous fais parvenir. Je ne sais pas si je suis en retard pour la parution du troisième tome, mais être publié chez vous me plairait bien. Donc, voilà, voici mon poème.

De la part d'un anomique outre-atlantique,

Marc Kloch

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U ne bien courte vie

Une trop longue mort

Et le crâne qui pâlit

À chaque fois qu’on dort

Vous étiez Amiral

Soudain vous n’êtes rien

Vous étiez Capital

Et vous voilà destin

Les âmes qui s’enfargent

Les femmes qui s’enfuient

Au fond d’une décharge

À l’ombre d’un alibi

À force de créer

Des édifices humains

Vous brûlez des papiers

Pour occuper vos mains

Vous étiez Amiral

Soudain vous n’êtes rien

Vous étiez Capital

Vous voilà anodin

De nos paumes impudiques

S’élancent un arsenal

Pour toucher l’historique

Nous devenons Caporal

D’une escouade sans passeport

Qui purge et qui maudit

La pisse, les plumes, la mort

Et les mauvais amis

Nous nous créons des vies

Pour mieux les gaspiller

Et nous lançons des cris

Afin que d’exister

Vous étiez Amiral

Soudain vous n’êtes rien

Vous étiez Capital

Je serai votre Fin.